BAC BERBERE 96A = CON-VERSION KABYLE-CHAOUI
BAC BERBERE 96A = CON-VERSION KABYLE-CHAOUI
BACCALAUREAT GENERAL - BACCALAUREAT TECHNOLOGIQUE
Notation:
-gama=$ ([gh] se prononce comme [r] parisien)
-Epsilon=£ (se prononce comme [a'] glottal)
- c et k' se prononce comme [ch] en chaoui.
- cc' et kk' se prononcent comme [tch] en chaoui.
-- j et g' se prononce comme [j] en chaoui.
- jj' et gg' se prononcent comme [dj] en chaoui.
- les emphatiques sont notés par les aposytophes.
EPREUVE FACULTATIVE DE BERBERE : 1996 a
Texte Kabyle
Ames'mar' n Jha
Yiw_wass Jha yezzenz axxam-is axat'er yeh'wajj' idrimen. Yu$-it yiwen fell-as.
Yenna-yas Jha : « Atan zzenz$-ak axxam, lama£na ay ammeddak°el , ames'mar'-agi yellan
yenta di lh'id'., ur ak t zzenz$ ara ! Ad yeqqim d ayla-w ! $urek ass(a) azekka a d_tinid' :
tezzenzed-iyi ula d ames'mar' ! Axxam tura inek, ma d ames'mar' ad yeqqim inu ». Yenna-yas
winna yu$en axxam : « Yelha, a Jha , q°eble$ : axxam d ayla-w, ma d ames'mar' d ayla-k
! » Amsa$-nni, yeh'seb degg wul-is : « Kellxe$-t, axxam u$e$-t s r'r'xa, ames'mar'-agi, ur iyi
yerz(i) ara ! Acu ara yexdem yiss ! »
Jha iruh' $er yemma-s, yenna-yas : « A yemma, ach'al aya nekk°ni ntt$imi i laz', atan ass-a
zzenze$ axxam-nne$, a naf swayes ara dd na$ a necc' ! » Tenna-yas yemma-s : « A nna$ a
mmi, tzzenzed' axxam ! Laz' yezga yen$a-ya$, tura a nernu a neggan di lexla ! » Yenna-yas
Jha : « A yemma, wer ttag°ad, ur ntt$imi ara i usemmid' d ugeffur, z'ri$ amek ara dd
rre$ axxam ! »...
[D’après Auguste Mouliéras : Les fourberies de Si Djeh’a. Contes kabyles, Paris, La Boite à
Documents, 1987 (1ère édition : 1893, 1898)]
Con-version Chaoui:
Amesmar' n Jha
Yijj'_wass Jha yezzenz axxam nns maca yeh'wajj' idrehmen. Yes$a-it yijj' fell-as.
Yenna-as Jha :
« Atan zzenz$-ak axxam, maca ai ameddakkwel , amesmar' ayi yellan
yuta di ufs'il, ur k t zzenze$ ca ! Ad yeqqim -d ayl inu ! $ar-k assa adekk'a a dd tinid :
tezzenzed-ayi ula -d amesmar'! Axxam imira nnk, ma -d amesmar' ad yeqqim inu ».
Yenna-as winn yes$in axxam :
« ok, ai Jha , qeble$ : axxam -d ayl inu, ma d amesmar' -d ayl nnk ! »
Amsa$ idinn yeh'seb di- wul nns :
« Kellh'e$ it, axxam s$i$ it s rrxa, amesmar'-ayi, ur yi
yerzi! Matta yexs ad yexdem yis-s ! »
Jha yruh' $er imma-s, yenna-as :
« Ai imma, labas aya nekk'ni nett$ima i tlazt', atan assa zzenze$ axxam nne$, a naf swayes a dd nse$ a necc' ! »
Tenna-as imma-s :
« nettwa$, ai memmi, di tezzenzed axxam ! Talaz't deja ten$a-ane$, imira a nerni a nett'es di lexla !»
Yenna-as Jha :
« Ai imma, ur ttaggwad ca , ur nett$ima i usemmid' d tmetna, z'ri$ ammek a dd
u£i$ axxam nne$ ! »...
Vocabulaire:
-adekk'a =demain. prononce[adhetcha]
-maca =mais=un archaisme .syn arabe=alaxater
-deja=deja= un gallicisme,
-ur ttaggwad ca =n'aie pas peur. variante :la ttaggwad ca
-Talaz't=faim. variante:Talaz'it
Questions
A. Traduire en français le texte berbere.
B. Répondre (en berbère) aux questions suivantes :
1- Pourquoi Djeha a-t-il mis sa maison en vente ?
2- Sa mère approuve-t-elle cette vente et pourquoi ?
3- Pourquoi l’acheteur pense-t-il avoir fait une bonne affaire ?
C. Expression : l’histoire du « Clou de Djeha » est bien connue dans la literature orale chaoui et kabyle; racontez en berbere, en quatre
à cinq lignes la suite de cette aventure.
D-comparison: comparer le texte kabyle et le texte chaoui pour mettre en lumiere les mots qui different qu'orthographiquement et ceux qui different completement.
REPONSE1:
Traduction du texte kabyle
Le clou de Djeha
Un jour, Djeha vendit sa maison car il avait besoin d’argent. Quelqu’un la lui acheta.
Djeha lui dit : « Voilà, je te vends la maison, mais attention camarade, ce clou planté là dans
le mur, je ne te le vends pas ! Il reste ma propriété ! Attention à ne pas me dire un jour : tu
m’as vendu aussi le clou ! La maison est désormais à toi, mais le clou est à moi ! ». L’homme
qui avait acheté la maison lui répondit : « C’est bien Djeha, je suis d’accord, la maison est à
moi, le clou reste à toi ! ». L’acheteur se disait en lui-même : « Je l’ai bien roulé ! J’ai acheté
la maison à bas prix, quant au clou, ça m’est est égal ! Qu’est-ce qu’il pourra bien en faire ! ».
Djeha alla chez sa mère pour lui dire : « Maman, cela fait bien longtemps que nous souffrons
de la faim ; et bien aujourd’hui, j’ai vendu note maison et nous allons avoir de quoi acheter à
manger ! ». Sa mère lui répondit : « Malheur, mon fils ! Nous souffrions déjà en permanence
de la faim et maintenant il va falloir en plus dormir dehors ! ». Djeha, lui rétorqua : « Mais
non, maman, ne crains rien ! Nous ne resterons pas au froid et sous la pluie, je sais comment
récupérer la maison ! »...
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